01/06
Avant propos

Longtemps « belle endormie », le parc du château de la Groirie et son jardin font actuellement l’objet d’un vaste programme de de nettoyage du grand bosquet, des allées, des murs, des arbres…..et de recréation, plantation de diverses parties disparues comme les massifs de fleurs, le potager, la roseraie (rosa gallica)

02/06
Le Parc boisé du Château de La Groirie

Les bois de la Groirie, un rôle de première importance

« Suivant une route battue
J’arrive dans un bois épais
Qui, pour garder l’ombre et le frais,
De ses feuilles forme une nue »

Telle est décrite l’arrivée sur le château par le Sieur Jacques Pousset de Montauban en 1652.
Dés le XVII ème siècle, les bois entourant le château ont toujours eu un rôle de premier plan dans la composition des jardins de la Groirie. Les bois et bosquets étaient le relief du jardin et servaient à faire valoir les pièces plates, parterres et boulingrins. La règle principale était de percer le plus d’allées possibles.
Par ailleurs, la possession de bois était essentielle à la vie seigneuriale où la pratique de la chasse était importante.
Le Parc actuel, boisé de chênes, de hêtres et autres arbres, est percé d’allées cavalières. Il n’a pas trop subi les aléas du temps et des modes et son allure actuelle n’a que peu changé.

 

03/06
Un Jardin en Mouvement

Un Jardin Classique

C’est avant tout «ce jardin» qui a le plus changé d’aspects et d’atmosphères au cours des siècles.
D’après les documents retrouvés, il fut au XVII et XVIII ème siècles dans l’esprit et le style d’un jardin dit «à La Française». C’est François de la Rivière qui le premier, le transforme considérablement vers 1640.
Il crée un vaste quadrilatère composé d’un ensemble de jardins comprenant un parterre, un potager, des vergers, un canal, un jeu de paume, le tout bordé ou traversé de promenades et de bois percés d’avenues. Un dessin, retrouvé dans les rares archives du château, montre un jardin classique, divisé en deux terrasses maçonnées. La première terrasse accueillait les parterres de broderies, la seconde plus éloignée, le potager abondant qui descendait jusqu’au canal qui lui existe toujours. Au centre des quatre carrés du grand parterre, il est décrit l’emplacement d’un cadran solaire.

Le cadran
solaire de la Groirie, datant du XVIIe siècle, est une sculpture monumentale d’une trentaine de cadrans solaires. En 2002, la sculpture est classée aux monuments historiques puis elle est acquise par le Conseil général de la Sarthe. En 2007, elle est déplacée dans le parc de l’abbaye
de l’Épau, près du Mans. Depuis 2021, le cadran solaire a retrouvé sa place d’origine et est installé dans le jardin à la française du château de la Groirie.

04/06
Le Jardin dit "anglais"

Dès la fin du XVIII ème siècle, le jardin dit à « la Française » passe de mode en France.
En effet, un peu avant la Révolution Française, on assiste à un retour en grâce du jardin dit « naturel ». Les fameux jardins d’Ermenonvillle du Marquis de Girardin en sont un exemple remarquable. D’ailleurs, le 14 juin 1780, la reine Marie Antoinette les visitera. Elle était curieuse de voir ce que certains n’hésitaient pas à qualifier de « Parc en démence » ou d’ « anti-Versailles ».
Concernant la Groirie, le jardin dit « à la Française » subsistera jusqu’à la Révolution Française.
Un plan de 1810 montre que les propriétaires de la Groirie transforment les parterres en un jardin dit anglais formé de pentes herbeuses et variées agrémentées de bouquets de grands arbres en vogue et exotiques comme : cyprès chauve, araucaria, tulipiers de Virginie, séquoia, cèdres, hêtres pourpres, qui sera élargi en un vaste parc à l’anglaise sous Faustine Enlart de Grandval.
Cette création d’un parc romantique est l’oeuvre de l’architecte Pierre Felix Delarue.

05/06
Le Jardin dit "anglo-chinois"

Ce jardin réinventé est en pleine création.
Un petit pont rouge dans le goût chinois plante le décor. Il s’agit d’un élément de folies ou fabriques en vogue dans les parcs français à la fin du XVIII ème siècle et jusqu’à la révolution française.

06/06
La petite roseraie

Des Roses et des fleurs

 

Au début des années 1840, le Chevalier de Grandval va transférer le potager des bords du canal à l’emplacement qu’il occupe actuellement. Le potager au XIX ème siècle est alors complètement clos de murs avec des chartreuses et occupe une superficie de plus d’un hectare.
Malheureusement, il a beaucoup souffert des aléas du temps. Des travaux importants pour remonter ses murs sont toujours actuellement en cours. La grande serre a malheureusement aussi disparu.
La petite roseraie abrite depuis quelques années,  les créations de Jean Pierre Vibert qui grâce à son arrière grand-père horticulteur, et probablement à son illustre ancêtre Jean-Pierre VIBERT rosiériste du 19ème siècle, s’est intéressé aux plantes et aux fleurs.

Après une formation très complète en horticulture et en arboriculture, il a travaillé pendant de nombreuses années dans une importante pépinière  ce qui lui a permis de rencontrer de nombreux rosiéristes aussi passionnés comme lui. Ses premiers résultats d’hybridation remontent à l’année 1992.

Les hybridations de roses anciennes arbustives, grimpantes à floraison unique ou remontante requiert de la précision et de la persévérance ; un semis peut parfois demander jusqu’à 6 ans avant de donner sa première rose.

Jean Pierre Vibert a ciblé ses hybridations sur quelques espèces arbustives telles que les Galliques, les Centfeuilles, les Rugosas, les Portland et aussi sur certaines espèces grimpantes comme Longicuspis, Multiflora, Filipès et les Wichuranas, de roses botaniques et aussi de nouvelles souches comme ses hybridations reussies entre Rugosa et Galliques, qu’il a nommé RUGO-GALLIQUES ; avec de belles réussites d’arbustes à petites fleurs parfois laciniées telles que Farinelli, Roza, Caffarelli.

Actuellement, Ses recherches vont vers l’obtention de Galliques et Cenfeuilles à fleurs panachées, ainsi que de rosiers grimpants puissants à grand développement, ex : Frivolité, Filipès Rose, Tour aux Fées.

Vous comprendrez mieux sa passion des Roses Anciennes que nous sommes heureux d’accueillir de nombreuses variétés dans la petite et grande roseraie mais aussi dans l’avant cour et basse-cour du château.

A côté, vous découvrirez la grande Roseraie ou Roses anciennes et modernes cohabitent pour notre plus grand plaisir des yeux, des senteurs magnifiques